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L'augmentation de la production peut se faire à la fois par des mesures d'amélioration de la biodiversité (telles que l'élagage, le remplacement progressif des vieux arbres par des semis de haute qualité, etc.) ou au détriment de la biodiversité, comme le remplacement d'autres arbres ou de toute surface ouverte par des cacaoyers. La conséquence de cette dernière méthode est la monoculture, qui entraîne une vulnérabilité aux ravageurs, aux maladies et aux divers impacts climatiques. Il en résulte une utilisation accrue de pesticides, une perte de biodiversité et une diminution de la résilience globale du système.

Ce projet garantira que le développement à moyen et long terme de la chaîne de valeur locale du cacao renforcera la biodiversité. La biodiversité au sein du cacao et la biodiversité du système de production de cacao seront maintenues, tout en augmentant la diversité des revenus des producteurs de cacao. Par conséquent, le secteur cacaoyer de la République dominicaine deviendra robuste et résilient face à un large éventail de menaces potentielles.

Dans le cadre du projet, un groupe de techniciens de l'organisation de petits exploitants FUNDOPO est envoyé en Bolivie pour suivre une formation de deux semaines sur l'agroforesterie cacaoyère de pointe, organisée par le FiBL. Deuxièmement, assurer le transfert de connaissances par le biais d'une série existante d'ateliers de membres avec les cultivateurs de cacao. Troisièmement, soutenir la sélection des arbres à inclure systématiquement dans les plantations agroforestières de cacao dans le contexte de la République dominicaine, y compris les arbres fruitiers, les arbres à bois, les arbres fixant l'azote et les arbres ayant une autre valeur particulière (culture).

En outre, informer les producteurs intéressés par la production de bois d'œuvre parallèlement au cacao des mesures administratives requises pour se conformer à la législation forestière dominicaine. Documenter et sélectionner les cacaoyers de valeur particulière (appelés "Súperarboles") parmi les membres de FUNDOPO.

En outre, compléter la production de plants de FUNDOPO par des arbres supplémentaires (Súperarboles). Actuellement, le jardin clonal et la station de production de plants de FUNDOPO produisent des plants de cacao à partir d'une douzaine de races de cacao importées de haute qualité. L'offre sera élargie par l'ajout d'arbres fruitiers, d'arbres à bois (si la logistique le permet), d'arbres fixateurs d'azote, d'arbres ayant une autre valeur particulière (culture) et de semis de "Súperarboles" locaux, disponibles pour les membres à prix coûtant, ainsi que le savoir-faire correspondant.

Enfin, soutenir la création de jardins familiaux dans les communautés locales par le biais d'ateliers de transfert de connaissances et la fourniture de matériel tel que des semences et des clôtures.

Plusieurs aspects de ce projet sont innovants : Tout d'abord, son caractère préventif : Actuellement, la plupart des parcelles des producteurs de FUNDOPO sont à peine entretenues en cacaoyers. Bien que la biodiversité soit élevée, il existe également un potentiel important d'augmentation des rendements, d'autant plus que la demande en cacao biologique est importante. Il est donc important de mettre en œuvre des mesures pour augmenter les rendements tout en maintenant une biodiversité élevée et la résilience du système.

D'un point de vue technique, deux aspects du projet sont entièrement nouveaux en République dominicaine : Tout d'abord, la production de bois dans les plantations de cacao : La loi forestière dominicaine est stricte, mais elle autorise ce type de production de bois si elle est documentée et exécutée correctement. Cela génère des revenus supplémentaires à très long terme pour les producteurs tout en fournissant une canopée précieuse pour la biodiversité.

Deuxièmement, la propagation de cultivars de cacao locaux : La République dominicaine possède une population de cacaoyers relativement ancienne, ce qui se traduit par un patrimoine génétique diversifié. Ce projet vise à identifier et à propager des races locales de cacao particulièrement précieuses dans le centre de production de plants.

Le projet vise une diversification globale, la diversification des revenus jouant un rôle important. Plus précisément, grâce à la création de jardins familiaux, le projet se concentre sur l'autonomisation des femmes en générant des revenus supplémentaires. Traditionnellement, ce sont les femmes qui s'occupent du jardin.

Actuellement, environ 15 % des membres de l'organisation de producteurs FUNDOPO sont des cultivatrices de cacao. Toutefois, parmi les membres du personnel technique de l'organisation de producteurs, un tiers sont des femmes qui ont les mêmes responsabilités et les mêmes possibilités que leurs collègues masculins.

FUNDOPO est propriétaire du jardin clonal et de l'installation de production de plantes. Au cours des deux dernières années, la demande de semis d'arbres de haute qualité de la part des membres a sensiblement augmenté. En permettant aux agriculteurs d'accéder au savoir-faire le plus récent en matière de méthodes de culture biologique du cacao et en les soutenant par des formations et le système de contrôle interne de la certification biologique, le taux de survie des arbres fournis est maximisé.

Étant donné que ce projet crée une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties concernées, nous le considérons comme le point de départ d'une nouvelle norme adaptée qui pourrait être adoptée dans d'autres régions.